Livre d’or

LA QUËTE AMBIVALENTE DE SERGE DOCEUL par Dominique BLOYET

ET L’ENFANT DES MARAIS DE CORDEMAIS.

Avec ses cheveux aux reflets de chanvre éternellement en bataille, sa moustache de guerrier Vénète, son teint hâlé de chasseur de vent et des lunettes rondes pour cadrer son regard un rien madré, Serge DOCEUL a un petit quelque chose du Hollandais volant. Non pas qu’il soit condamné à traîner sa longue carcasse sur mer jusqu’au rachat de son âme, sans avoir jamais le temps de s’attarder. Sa quête et son panthéon sont ambivalents : ils sont assurément maritimes et sont pourtant ancrés en Argoat, au cœur de la Bretagne mythique.

Enfant des marais de la Basse-Loire, il a dans les yeux cette lumière si particulière du ciel d’après la tempête ;celle qui laisse présager un jour l’émergence d’un monde meilleur. La mer, le ciel et la tempête, c’est là tout son univers pictural. Univers tourmenté où les flots en furie ne parviennent cependant jamais à venir à bout de fragiles châteaux oniriques, d’épouvantails malingres, de chapiteaux de cirques ou de drakkars laissés à eux-mêmes sur la crête de vagues écumantes.

Une gigue avec Dahu

L ‘espoir est là, représenté par une lueur omniprésente. Elle perce le ciel à l’oppressante opacité. Lueur tantôt étincelante comme le feu d’un phare annonciateur d’une terre salvatrice, tantôt éthérée comme un feu follet que l’on suit sans plus réfléchir dans une gigue endiablée avec Dahu l’enflammée…à moins qu’il ne s’agisse de la féerique Morgane.

 

La peinture de Serge DOCEUL semble incantatoire. Elle est l’expression d’un combat contre la destinée humaine. Une prière à la vie même s’il y plane quasi éternellement l’ombre de l’Ankou. La Grande faucheuse qui, un jour ou l’autre, fera son œuvre. Et si l’ultime voyage n’était en fait qu’un commencement ?

Dans les chaos de Huelgoat

Car les océans ravageurs de Serge DOCEUL s’affirment comme l’acte fondateur d’une humanité meilleure dont la matrice est cachée au plus profond des chaos de Huelgoat aux essences arthuriennes nourricières. Il aime à s’y ressourcer quant l’automne chasse les derniers touristes pour laisser place à une nature sublimée d’où l’imagination s’en va errer jusqu’aux portes du Youdig. L’homme est altruiste. Et il sait aussi cultiver l’amitié et l’hospitalité comme un vieux paysan veille sur ses derniers arpents de terre.

Dominique BLOYET – rédacteur En chef journal Presse Océan Juillet 2001

Serge DOCEUL joue avec les vagues et valse avec les âmes par Dominique BLOYET

Serge DOCEUL n’a cessé de poursuivre cette quête obsessionnelle qui semble habiter toute son œuvre. Celle du vase sacré dont le breuvage lui permettra d’accéder à une humanité supérieure et foncièrement bonne. Le souci de la destiné de l’homme qui le tourmente sans cesse, en vrai Breton qu’il est.

Serge DOCEUL – qui a ouvert un atelier-expo à Rochefort-en-terre – a voué à jamais sa palette à la dominante bleue, au culte de sa Bretagne nourricière.

Une Bretagne aux confins de l’imaginaire collectif des Celtes où les éléments, et l’eau en particulier, tiennent une place prépondérante.

Ses marines sur lesquelles on voit d’insubmersibles drakkars danser le jabadao sur un océan déchaîné ou des châteaux ibériques repoussant les assauts destructeurs d’une mer jamais rassasiée font penser au capitaine d’un navire inexorablement appelé par l’Ankou, mais toujours assez maître de lui pour repousser les avances de sa cruelle maîtresse. Capitaine de vaisseau voguant aux frontières de l’Universalité chargé de conduire vers l’au-delà éternel les Anaons aux plaintes lancinantes et rémittentes…

 

A moins que ces flots tourmentés n’annoncent la résurrection d’Ys l’engloutie? Le temps n’a pas de prise sur les toiles de ce peintre-poète qui joue avec les vagues et valse avec les âmes, comme s’il sacrifiait à un rite ancestral. La force de Serge DOCEUL n’est-elle pas de transformer un anodin ressac s’éventrant sur l’étoc d’un rocher indestructible en un véritable mythe, tout dans sa peinture rappelle indubitablement l’essence même de la mythologie bretonne. Là, la nature jamais figée se transforme sous les effets d’un invisible magicien dont le rôle est ici tenu par l’artiste qui comme le druide avec son souffle surnaturel semble doué du pouvoir d’influer sur le cours de la vie.

Il sait aussi profiter d’une éphémère éclaircie pour saisir l’apparente quiétude du marais ou le doux désarroi de la muse. Mais si le ciel de Serge DOCEUL n’est jamais clair, l’obscur orage qui le menace laisse toujours transparaître une lueur. Tantôt vive comme le feu ou tantôt légère comme l’air. Serge DOCEUL porte ancré en lui l’espoir de trouver un jour le signe prémonitoire d’une accalmie prochaine.

Dominique BLOYET – journaliste Journal Presse Océan – 1994

Serge DOCEUL, un peintre…et la mer, dans la Gazette diplomatique de Bruxelles

Rencontré dans le joli village fleuri de Rochefort-en-Terre, en Bretagne, où il a jeté l’ancre et établi son atelier, le peintre de la mer Serge DOCEUL, aux pinceaux chargés de la nostalgie des pêcheurs et de la turbulence des flots, partage avec délectation et une sorte de tendresse, au travers de son œuvre, son amour sans limite pour les grandes tempêtes, pour les vagues gigantesques et translucides inondées des mille reflets des ciels chargés d’orage, mais aussi, étrangement, pour la quiétude de sa mer apaisée caressée par les derniers rayons du soleil couchant.

C’est qu’il y a, dans la peinture de cet artiste, un message empreint de poésie qui s’exprime tout à la fois par la violence des flots, par la complicité qui lie les hommes à l’univers chargé des mystères des mers et des océans, par les sourires moqueurs et victorieux d’épouvantails en habits de lumière devenus échassiers des grandes profondeurs, par la musique qui domine les grondements de l’ouragan, par le recueillement enfin qui succède à la tourmente.

S’il est aussi peintre des beaux paysages de Bretagne, Serge DOCEUL est surtout le poète des grandes étendues d’eau qui s ‘agitent avec passion et démesure. Ses toiles sont comme un témoignage de la fascination et de la séduction toujours renouvelées que l’amante aux fonds abyssaux  exerce sur les humains. C’est la grande aventure des marins, faite d’audace et de courage, qui nous est contée. Et le rêve éveillé du peintre les entraîne, au son du violon, à la rencontre de leur destin.

Ce qui séduit aussi dans l’œuvre de Serge DOCEUL, c’est la luminosité et la transparence des couleurs. L’infime variété des tonalités de l’eau habille ses toiles d’une émouvante clarté. L’écume est partout et la lumière s’y mire avec tendresse. Mais, lorsque les nuages mauves et noirs des orages menaçants sont partis vers d’autres horizons, les derniers rayons du soleil retrouvent enfin, dans les eaux apaisées, cet immense miroir où se confondent en un dernier éclat leurs tonalités rouges et roses, au message empreint de paix et de sérénité.

Frédéric de Villeneuve – la gazette diplomatique de Bruxelles- 2003

L’univers graphique de Serge DOCEUL par Alan Simon

L’univers graphique de Serge DOCEUL est un point merveilleux suspendu dans l’espace. Le choix de ses couleurs  exprime l’universalité du langage musical. Serge possède un «truc» magique, un lien sacré avec la musique.

 

C’est un alchimiste. Dans ses déchirures, dans les meurtrissures extraordinaires qu’expriment ses toiles, Serge DOCEUL est un passeur et de nos jours les passeurs inspirés se font rares.

Alan SIMON – musicien  – 11 janvier 2019

Serge DOCEUL dans son pays de Cordemais par Jean CHOCUN de Tri Yann

Dans la campagne de Cordemais le marais est omniprésent, la Loire qui s’y épanouit à proximité a laissé de son lit ancien place à des étendues de prés et de vasières dont la géographie évolue en fonction des marées d’estuaire, tout un univers dans lequel a vécu Serge DOCEUL  trouvant son inspiration première dans ces arbres décharnés qui émergent du marécage comme à contre-jour, tels des squelettes torturés portant leur ombre sur l’onde tranquille.

L’eau est omniprésente dans l’œuvre de Serge qui fait parfois sortir des flots de fragiles cités fantastiques défiant le rougeoiement de cieux chargés d’orage.

Il aime cette mer qui fracasse ses vagues aux reflets bleutés sur des rochers maintenant couverts d’écume et, plus loin, il nous fait pénétrer des forêts où, d’une lumineuse clairière, on aperçoit une chapelle perdue dans les hautes herbes, puis enfin, comme par magie, on s’imprègne de l’univers celtique en  découvrant un mystérieux dolmen source de rêverie.

 

Jamais d’agressivité dans les couleurs choisies par l’artiste, la sensibilité affleure par touches délicates, nulle colère, pas d’exubérance, l’heure est au calme et à la contemplation.

Figurez-vous qu’il arrive à Serge de peindre en écoutant les musiques de Tri Yann !!! C’est à coup sûr du copinage éhonté !

Jean CHOCUN – musicien du groupe les Tri Yann – 28 janvier 2019

A l’ami par Jules PARESSANT

A l’ami Serge DOCEUL, peintre échevelé de la Loire, de la mer et du vent. Vous saurez, une fois encore, réunir la Loire et la Bretagne avec toute la poésie dont votre création est remplie.

Jules PARESSANT – artiste nantais – 25 Septembre 1994

Nos chemins se sont croisés par Jules PARESSANT

Nos chemins se sont croisés à Cordemais et à Herbignac, nos lieux respectifs de naissance dont nous sommes fiers. Deux trajets parallèles qui se rejoignent (contrairement à toutes les théories apprises au collège).

Et pourtant, malgré nos affinités personnelles, nous sommes assez différents par notre forme d’expression : je suis esclave des aplats Pont-aveniens et d’une sorte de rigueur cartésienne froide, alors que Serge Doceul a une expression lyrique, romantique.

Je lui avais dit un jour « expression échevelée » et c’était un compliment. Il sait jouer avec les nuages et les vagues et toutes les nuances de gris et de bleus. Une vision poétique et heureuse.

Mais au delà des différences, ce qui réunit les véritables artistes, c’est la passion. Passion de l’art et de la beauté, passion du travail et de la création. Et c’est bon de trouver tout cela chez ce jeune artiste-poète qui se nomme Serge DOCEUL.

Jules PARESSANT – artiste peintre, sculpteur.. – 8 Mars 1996

les mondes de Serge DOCEUL par KOHANN

Il y a des mondes qui vous accrochent immédiatement.

Des mondes dans lesquels vous vous perdez littéralement.

Le temps se suspend, n’a plus d’emprise. Sensation curieuse de connaître ces lieux, d’y ressentir les vents, les forces, les courants.

Éveil sensuel, les odeurs, les couleurs, le parfum des embruns,

 

Telle une danse des sens.

Univers fantastiques desquels émergent créatures et structures fantomatiques, comme autant de villes d’Ys et de rêves celtiques.

Coup de foudre artistique.

« Serge DOCEUL » à mes yeux, restitue avec justesse la puissance des forces telluriques de cette terre que je connais depuis petite…la Bretagne !

Épidermique !

KOHANN, chanteuse de Bretagne – 27 janvier 2019

The painting of Serge DOCEUL par Linda Kelsey-Foster (groupe de classic Rock Airrace)

« The painting of Serge DOCEUL is exceptionnel, very evocative and perfect about creating the next rock song! »

Traduction :  La peinture de Serge DOCEUL est exceptionnelle, très évocatrice et parfaite pour la création de ma prochaine chanson Rock !

Linda est le clavier du groupe Airrace . Autrefois elle était avec Roy Weard dans le groupe Dogwatch

 

Texte de Roy WEARD musicien anglais

Some artists paint pictures with brushes, some with music, and some with words. In whatever medium the art is created, the key element is their ability to drawn on the world of the artist’s own imagination. That inner landscape that defines the way they place their vision in the corporeal world. The stretched towers and raging seas that often dominate Serge Doceul’s work are a hypnotic paean to an almost mystical state, a magical place that he brings into being on the canvas. You can lose yourself in their intensity and power. His art transcends the ordinary and breathes a fire that can light up your life.

Roy WEARD – 10 janvier 2019

essai de traduction par Serge :

Certains artistes peignent leurs images avec des pinceaux, d’autres avec de la musique et d’autres avec des mots. Quelque soit le médium l’art est créé, l’élément clé est leur aptitude à dessiner le monde de la propre imagination de l’artiste. Dans ce paysage désolé qui défini le chemin, ils placent leur vision dans le monde matériel.

Les tours déchiquetées et les mer rageuses qui dominent souvent le travail de Serge DOCEUL sont un éloge hypnotique à un état quasi mystique, un lieu magique qu’il transporte en le transposant sur sa toile.

Vous pouvez vous-même vous perdre dans cette intensité et cette puissance. Son art transcende l’ordinaire et souffle un feu qui peut rallumer votre vie .

Roy WEARD – Londres – 10 janvier 2019

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